En Allemagne, l'assurance dépendance a été créée en 1995. Elle accompagne sans distinction d'âge les personnes en situation de handicap ou en perte d'autonomie.
Le Sénat du Land de Berlin est chargé de la politique sociale dans la capitale allemande. 80% des berlinois en situation de dépendance vivent à domicile. C'est possible grâce à un bon maillage du territoire par des centres de conseil et d'information chargés de soutenir les résidents au quotidien. Il existe également un fort soutien des aidants familiaux, qui peuvent déclarer les heures travaillées auprès de leurs proches et être rémunérés. Les services d'aide à domicile sont alors chargés de réaliser la qualité des soins et du soutien proposé. Une médaille des aidants est remise tous les ans par le Land, pour reconnaitre l'investissement de ces personnes sans qui les maintiens à domicile ne seraient pas possibles.
La dimension sociale de la vie des personnes dépendantes à domicile n'est pas oubliée grâce à un forfait de 125€ mensuels qui peuvent être utilisés pour des transports, des activités variées et l'activation des relations de voisinages. En effet, les berlinois peuvent se faire certifier après une courte formation de 6 heures pour pouvoir proposer des activités à leurs voisins, en se faisant dédommager pour leur temps/leurs déplacements.
La délégation française a eu l'opportunité de visiter trois colocations et de découvrir le modèle de logement en clusters avec l'agence
Generationen Wohnen. Les colocations sont une solution à
michemin entre l'établissement d'hébergement et le domicile. Les espaces de vie personnels, meublés par les habitants, y sont vastes, avec une salle de bain privative voire une kitchenette. Les espaces partagés sont propices à la socialisation et aux échanges, facilités parfois par des professionnels. Les soins sont offerts selon les besoins par les services du domicile.
Les directeurs de l'établissement de soins de longue durée Dr. Harnisch Haus ont partagé leurs enjeux, similaires à ceux rencontrés en France (difficultés pour attirer du personnel, impacts du COVID…). Les délégués français ont apprécié leur engagement pour la qualité des soins aux personnes âgées fragilisées, renforcé par la fréquence des inspections et contrôles par les autorités (plus de deux par an).
L'EHPAD de la fondation Lafim Diakonie, organisé en maisonnées de 12 personnes, a particulièrement séduit les participants.