Les délégués ont commencé par rencontrer l'un des homologues de la FEHAP, l'association fédérale évangélique pour l'aide aux personnes en situation de handicap (
BeB) qui regroupe des établissements à but non lucratif et des services d'assistance de la Diakonie pour les personnes en situation de handicap physique ou souffrant de difficultés relevant de la psychiatrie sociale. Elle regroupe environ 650 établissements à but non lucratif dans toute l'Allemagne (le statut à but non lucratif implique de ne pas faire de profit et des avantages fiscaux). Cette première rencontre a été l'occasion de comprendre l'organisation du système médico-social en Allemagne, autour des notions d'inclusion et de participation à la vie citoyenne.
La visite des ateliers protégés de
l'Unionshilfwerk a permis à la délégation française de découvrir les objets d'artisanat de haute qualité que les personnes accompagnées fabriquent au quotidien. En Allemagne, les fonctions d'hébergement et d'activité, que ce soit activité professionnelle protégée ou occupationnelle sont distinctes. Les organisations comme la Diakonie ont donc des entités distinctes pour fournir ces services. A
Leben Lernen, les participants ont découvert un accueil de jour intégré dans la ville, où les habitants du voisinage peuvent aller boire un café à l'occasion.
Les établissements d'hébergement collectifs se raréfient en Allemagne, y compris pour les personnes vivant avec les handicaps les plus lourds. La délégation a visité plusieurs colocations, une solution intermédiaire qui permet à des petits groupes de personnes de vivre en autonomie avec le soutien d'équipes de professionnels. A Leben Lernen, les habitats sont inclusifs et des chambres sont louées à des étudiants. A la
Johannesstift Diakonie, les colocations sont regroupées sur un campus vaste et boisé.